I shall not remove

Cornell Campbell

par Christophe Nicolaïdis le 25/02/2000

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Bandulu


Gloire au "spécialiste" Steve Barrow (du label anglais Blood and Fire), encore auteur d'une compilation faisant redécouvrir une belle voix de Jamaïque. Cornell Campbell fut influencé par Curtis Mayfield et Sam Cooke, et son falsetto rappelle ceux de Gregory Isaac ou Ken Booth. Débutant en 1959 pour Clement "Coxsone" Dodd, il est en 1968 le chanteur de The Eternals et rejoint en 1972 le producteur faiseur de tube Bunny Lee (Max Roméo, Delroy Wilson, Yabby You, Johnnie Clarke) pour lancer sa carrière solo. Surnommé "The gorgon" (la gorgone) eu égard à ses innombrables connexions avec les artistes de l'île, Campbell composera plusieurs morceaux sur ce thème. Trois d'entre eux figurent sur cette compilation, dont "Natty dread in Greenwich town", réponse au "Natty dread" de Bob Marley (Marley était lui de Trenchtown et les rivalités étaient nombreuses !). La légende veut que la version dub de ce titre ait été la première utilisation d'un écho sur une voix (info ou intox ?). La majorité des titres sont produits par Bunny Lee et c'est à King Tubby (l'innovateur !) que revint le mixage. Robbie Shakespeare, les frères Barrett (The Wailers) et Earl "China" Smith sont de la partie et cette mini-anthologie de cinq années de carrière donne sérieusement envie d'écouter le reste.