The best of Country Joe McDonald (The Vanguard years 1969-1975)

Country Joe McDonald

par Francois Branchon le 15/12/1999

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Hold on it's coming (Hold on it's coming)
Ring of fire (Tonite i'm singing just for you)
The man from Aphabaska (War war war)


Figure avec son célèbre Fish de l'éveil politique de l'Amérique des années soixante, version Côte Ouest psychédélique, Joe McDonald n'a cependant jamais renié ses premières amours avec la musique country, en hommage à laquelle il a choisi son nom.

Ses débuts sur la petite scène des clubs folk de Berkeley datent de 1964, avec le Instant Action Jug Band et le Berkeley String Quartet. Passées les années Fish (deux années et quatre albums !), Country Joe retourne à une carrière autonome et à une musique proche de ses premières amours, le plus souvent acoustique. Certains de ses albums sont même des hommages purs et simples : "Thinking of Woody Guthrie" (1969) reprend une dizaine de chansons de la légende folk et défenseur des ouvriers américains, et "Tonite i'm singing just for you" en 1970 en compagnie des Jordanaires rassemble des standards country (fabuleux "Ring of fire" !).

"Hold on it's coming" (1971), enregistré en Angleterre est un peu plus pop-soul et accueille de nombreux musiciens, dont certains du coin : Eric Weissberg, Spencer Davis, Chicken Hirsh et Greg Dewey (batteurs successifs du défunt Fish), Nick Buck (futur Hot Tuna), Alex Dmochowski (ex- Animals et alors bassiste de Peter Green) et sur le morceau "Air Algiers", Peter Green lui-même (non crédité sur la pochette vinyle). En 1971 Country Joe McDonald signe aussi une partie de la musique de "Quiet days in Clichy", film danois tiré de la nouvelle d'Henry Miller, et surtout ce qui reste à ce jour son meilleur album solo, "War war war" : une mise en musique sobre (une seule guitare douze cordes et un tambourin) de poèmes de Robert Service sur la première guerre mondiale et ses tranchées françaises.

La suite sera un peu moins intéressante, les albums plus inégaux, et on verra Joe McDonald accomplir jusqu'à la fin des années soixante-dix d'interminables tournées européennes en compagnie de Peter Albin (bassiste de Janis Joplin), et ce dans une indifférence générale qui le rendait particulièrement bougon (les deux concerts grenoblois de 1974 que mon cher Mandragore ouvrait en première partie en témoignent).

Cette compilation pioche dans ses dix albums Vanguard deux ou trois morceaux de chacun de ceux cités, auxquels s'ajoute "Fantasy", titre rare enregistré avec les Pretty Things et sorti en single en 1972.