with Oliver Nelson & Louis Bellson Orchestra : Soul on top

James Brown

par Francois Branchon le 15/01/2005

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
It's a man's, man's, man's world


En 1969, James Brown, au faît de sa gloire soul, vient se frotter en studio au big band du batteur Louis Bellson sous la coupe de l'arrangeur Oliver Nelson (l'homme derrière les Sinatra d'anthologie) avec un choix de standards de jazz et de ses propres morceaux. A première vue on se demande quelle relation vont bien pouvoir nouer une formation habituée à la rigueur du jazz et le petit teigneux, même si le jazz, à travers notamment le gospel, n'est pas étranger au "soul brother No1". Surtout, ne va-t-il pas se noyer devant la puissance de feu d'une telle armée ? C'est au contraire une révélation à double détente, des musiciens à l'évidence heureux d'être libérés du carcan de leur quotidien et un James Brown au début un peu timoré qui petit à petit prend la mesure de la situation, s'emballe, improvise et bande de plaisir au survol aisé et fougueux du big band tout entier. Vingt musiciens au creux des cordes vocales, qui atteignent un sommet définitif, les sept minutes époustouflantes et obsessionnelles de "It's a man's, man's, man's world".