River of life - The Manticore years anthology 1973-1977

P.F.M. (Premiata Forneria Marconi)

par Francois Branchon le 28/03/2010

Note: 5.0    
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Au départ étaient King Crimson et Soft Machine... Mais, quand les hordes de bavards sans génie pervertirent le rock en imaginant qu'il suffisait d'être compliqué pour exister, alors sclérose et arthrose étaient prévisibles, comme la route, grande ouverte au punk-coup de balai salutaire, dégageant (1977) les mastodontes boursouflés (le Yes de l'épouvantable Rick Wakeman ou les horribles ELP).


Toute l'Europe s'empara du "progressisme", mais quand les Scandinaves l'associaient au jazz, les Allemands le tenaient arrimé au rock (même un Eloy garde le cap), les Français inventaient (Gong, Magma), les Italiens, en bon héritiers du baroque et de la comedia del arte, nous pondirent Premiata Forneria Marconi (P.F.M.). Certes les débuts en 1970 sont classiquement post-hippie, mais très vite ça gonfle, au propre comme au figuré, et en 1973 le graal, P.F.M. est signé en Angleterre par Manticore, le label de... ELP ! Consécration pour eux (textes en anglais, carrière internationale), mais pour nous...

Réécouter P.F.M. est un rien pénible, tant leur musique est un patchwork, un méli-mélo d'influences, de gimmicks entendus ici et là, de Crimson aux Carmina Burana, de Soft Machine à ELP, de grandiloquence en toc, de voix se forçant au drame... Seuls, les rares moments d'intimisme ("The world became the world") sont acceptables, quant aux titres live, débarrasséssss des constructioalambiquéessss du studio, ils tournent au bavardage insupportable ("Four holes in the ground").

Premiata Forneria Marconi est considéré comme le plus grand groupe italien. Toujours en exercice, ils ont publié une vingtaine d'albums studio, une dizaine de live et une vingtaine de compilations. En voici une de plus.