Petit quizz (sans piège, mais réservé aux plus de 35 ans) : quel est le point commun entre Georges
Peppard, Michael Caine, Terence Hill, Franck Sinatra, Larry
Hagman, Au Théâtre Ce Soir et Tara King Theory ? Dominique Paturel ! l'immense acteur dont la voix si parfaite, chaude et multi-facettes à bercé
l'enfance des quadras, tant il a marqué les années 70 et 80 de son
empreinte, voix française de tant de films et séries américains (Dallas, L'Agence Tous Risques,
etc).
Si aujourd'hui on l'entend moins - âge aidant - il n'est pas pour autant retraité, et loin de se cantonner au théâtre et au doublage, il a même élargi le champ de son
talent à la narration musicale sur les projets de Ray Bornéo
(Arnaud Boyer) créateur du groupe électro Tara King th. et du label Petrol Chips. Leur première collaboration donna en 2004 le conte musical "Harold", l'histoire onirique d'un rite initiatique. Ces "Fantaisies
stellaires" qui sortent cette année nous plongent dans un univers spatial
ou le héros, seul à bord de son vaisseau dérive dans
l'espace, une solitude du héros commune aux deux œuvre.
Depuis une dizaine d'année le revival
80's bat son plein au niveau artistique avec plus ou moins de
réussite. Avec ce space opera intimiste
Tara King th. pond une œuvre arrière-gardiste
de projection que n'aurait pas renié Azimov, les créateurs de
"Cosmos 1999" ou Richard Pinhas.Le son de Ray Bornéo, un des parangons de la french touch version intimiste, industrielle et un peu sombre tels
qu'on pu l'être Daft Punk à leurs premiers balbutiements ou
plus récemment Justice ou M83 (qui a poussé ce revival à son apogée
avec le très commercial mais néanmoins très réussi "Midnight
city") a le mérite d'être immédiatement reconnaissable. La construction est
simple mais efficace, des boucles sonores pures et planantes
accompagnent sobrement la narration tellement prégnante du conteur.
On se sent totalement inspiré et aspiré par ce monde finalement
assez désuet de la projection S.F. initialement sombre mais
optimiste dans lesquelles baignaient encore les années 80.
Un album pour tous ceux de la
génération 80 voulant se replonger dans l'univers de "Il
était une fois l'espace" ou du Capitaine Flam, qu'on regardait en
buvant du Tang et grignotant du Savane. Ils en profiteront pour ressortir leur boite de Lego pour construire l'Astérion (vaisseau de notre héros) avec ce qu'il leur
reste d'imagination juvénile. Les plus
jeunes se laisseront happer par ce conte cosmique un peu
suranné mais remarquablement écrit.
INTERVIEW de DOMINIQUE PATUREL à propos des Fantaisies stellaires