The slow wonder

A.C. Newman

par Martin Simon le 21/08/2004

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
On the table
The cloud player
35 in the shade


Autrefois leader de The New Pornographers et plus anciennement membre de Zumpano, Allan Carl Newman s'offre aujourd'hui une échappée solitaire. Pas de grande surprise au bout du voyage, mais un album très efficace, entre rock'n'roll énergique et ballades paisibles.

"The slow wonder" explore en effet de nombreux registres : ballades ("The cloud player", "Come crash"), rock ("Miracle drug"), ou encore pop, voire "power" pop ("Secretarial"). Plus significatives encore, les références se déclinent en masse : on pense alors aux Pixies sur "The battle for straight time", aux Rentals sur "Secretarial", à David Bowie sur "On the table", à Quasi, Supergrass, Ben Folds... Bref, "The slow wonder" est un drôle de concentré. Mais un concentré qui a du goût : tout sauf linéaire, l'album tient la route, soutenu par des mélodies inventives et de bonnes idées pop. Du vrai petit lait. Jusqu'ici, rien d'anormal pour un musicien confirmé.

Assez polyvalent, AC Newman se débrouille donc à merveille en solo. En témoigneront des titres comme "Miracle drug" ou "On the table", certes peu étonnants, mais redoutablement efficaces : quelques riffs suffisent à les rendre agréables. Et lorsque le chanteur (ex)-fan des sixties débranche sa guitare pour laisser libre cours à un songwriting plus délicat, il signe quelques ballades désarmantes, comme "The cloud player". A saluer également, "35 in the shade", morceau final de l'album, quasi-hommage au Rocky Horror Picture Show. Une atmosphère résolument 60's, quelques riffs accrocheurs, des refrains intelligents, un peu de piano et d'instruments à vent : ça sent le déjà vu, mais une bonne recette de grand-mère, c'est infaillible.

Sans grande prétention, "The slow wonder" est avant tout un bon vieux disque rock qui met de bonne humeur, à écouter à fond sur les autoroutes ou avec le café, avant d'aller affronter ces heures de labeur intensives.