| | | par Jérôme Florio le 07/12/2006
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| Dans le western "Alamo", John Wayne (alias Davy Crockett) résistait jusqu'à la mort à la charge des Indiens : les Néerlandais d'Alamo Race Track (ART) n'affichent pas la même morgue belliqueuse de compétiteurs, et c'est tant mieux.
Même si l'on retrouve cette tendance de l'efficacité à tout prix, commune à beaucoup de groupes actuels, c'est en mode mineur. "Black cat John Brown" n'est pas surproduit, on entend bien le côté "live" en studio, avec peu d'overdubs et de production additionnelle. Le second disque d'ART sonne assez léger, plus posé que leurs prestations scéniques : du coup il prête moins le flanc que prévu aux comparaisons avec d'autres groupes néo-Joy Division ou XTC, comme Interpol bien que la raideur de "The northern territory" (dont le riff évoque aussi "My Sharona" de The Knack) et "Lee J. Cobb is screaming a lot" y incitent fortement. "On the beach", acoustique avec son arrangement de violons pizzicato, sonne comme du Beulah. Malgré le sentiment d'avoir affaire à un groupe à l'identité encore en construction, Ralph Mulder peut sortir des phrases qui interpellent ("wake me up in the middle of the night / to see the buildings and the dark sky"). Le dernier quart du disque s'éloigne davantage des canons pop, avec des titres qui titubent à l'écart un peu bizarrement ("Breaker - Breaker 1-2", "The open sea", "The chocolate years"). Une piste pour la suite ?
La tendue "The killing" est un hommage au film de Kubrick ("L'ultime razzia" en vf) : une excellente série B, ce qui colle bien à "Black cat John Brown". |
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