Traveller

Anoushka Shankar

par Francois Branchon le 19/11/2011

Note: 7.0    

A l'image de son père Ravi Shankar, sa fille Anoushka perpétue à sa façon le désir altruiste d'ouverture sur le monde de la musique indienne traditionnelle et classique. Ravi fut en effet l'un des premiers, avec Pandit Khan, dans les années soixante, à aller porter la "bonne vibration" aux Occidentaux, les premiers conquis étant sans surprise les jeunes foules pop et béates californiennes, Ravi Shankar partageant alors les affiches du Fillmore de San Francisco avec les groupes locaux.

Comme son père au temps de "East meets West", Anoushka Shankar se retrouve sur le très sélect et conformiste label allemand Deutsche Grammophon (la seconde maison de Karajan) pour faire œuvre quasi pédagogique. Qui sait en effet que le flamenco espagnol serait originaire du Rajahstan ? S'accompagnant au sitar familial et entourée de tablas indiennes (Tanmoy Bose) et d'instruments espagnols (deux guitares, deux voix), Anoushka Shankar propose une rencontre-choc de cultures qui se reçoit sans effort, coulant presque de source, mais qui cependant, au contraire des stricts ragas indiens, ne mène vers aucune méditation ni contemplation.