Personal business

Bad Azz

par Alexandre Leroy le 07/09/2001

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
We from the LBC
Streetz illustrated


Lorsqu'on est californien, qu'on fait du rap (gangsta forcément !) et qu'on est déçu par le manque de boulot de Death Row, label gangsta par excellence, on peut choisir de se réfugier sous l'aile d'un parrain et emmener sur l'autoroute direction le sommet (des ventes). C'est le chemin choisi par Bad Azz, rappeur originaire de Long Beach, recruté par Snoop Dogg au sein de son écurie Dogghouse Records. "Personal business" est le fruit d'un travail sérieux, par des producteurs qui balancent de bons vieux beats West Coast comme on les aime, bref du bon, sans beaucoup d'innovation cependant. Le travail de Jelly Roll et Battlecat est très bon, sans sortir du créneau beat lourd-synthés ("How we get down"). Bad Azz fait ses preuves, possède un bon flow et la 'gangsta attitude' nécessaire pour faire de lui l'un des Mc majeurs de la côte Ouest. Il se fait sa place aux côtés de ces accompagnateurs, Kurupt, Daz Dillinger, Ice Cube (qui pose "Streetz illustrated" un couplet tonitruant), et bien évidemment Mr. Snoop Dogg, omniprésent avec pas moins de quatre titres ("We from the LBC", "Money to fold", "Dogghouse ridaz" et "Wrong idea", ce dernier single commun avec le dernier album de Snoop). A noter, le featuring annoncé de Busta Rhymes qui n'est en fait qu'un misérable interlude par téléphone, on frise le foutage de gueule ! Mais l'un des plus gros défauts de "Personal business", c'est sans conteste son coté personnel. Lorsqu'on joue au jeu du gangster, ce n'est pas avec un ou deux morceaux r'n'b ("Too many choices", "It's on all day") que l'on peut essayer de se faire passer pour un être sensible ! Malgré ces quelques lourdeurs, "Personal business" est un disque de gangsta rap de très bonne facture.