| | | par Francois Branchon le 14/08/2000
| Morceaux qui Tuent
Help the poor
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| Eric Clapton ne nous faisait plus plaisir depuis longtemps, embourbé dans une soupe Fm vaguement blues sentant son alimentaire et le marché américain à plein nez. Si cet album semble parfois plus un disque de B.B. King accompagné par l'anglais (six des douze titres sont signés de lui ou de son guitariste Doyle Bramhall), il laisse sur les six autres (des reprises) de beaux espaces qu'Eric Clapton exploite au mieux. Ainsi l'intro, "Riding with the king" de John Hiatt (encore un laissé pour compte celui-là), parsemée de touches électriques de bon aloi, les reprises des standards "Key to the highway" et "Worried life blues" de Big Bill Broonzy (versions entièrement acoustiques où il se révèle étonnant chanteur de blues), "Help the poor" de Charles Singleton (MT !), une interprétation terrienne, rampante et collante, fabuleuse. Et même sur les titres de B.B. King & Co, à la production trop chargée, Eric Clapton parvient quelquefois à refaire scintiller les éclats de son passé : la verve et les accents de "Layla" ("Marry you", "I wanna be") ou le goût pour le duel ("When my heart beats like a hammer"). Un album inégal, dont on aurait aimé, si la raison de son existence est le plaisir de jouer, qu'il ne fût pas qu'un simple boeuf, limité à l'interprétation d'un répertoire. (nb : la photo des deux, assis côte à côte en 1968 sur leurs amplis Twin Reverb, est savoureuse).
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