| | | par Francois Branchon le 01/10/1998
| Morceaux qui Tuent Birds and ships
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| Revoilà le camarade Billy Bragg, auteur épique de chansons belles et engagées à l'aube des années quatre-vingt. Toujours communiste et radical, il marque son retour par un pèlerinage ethnico-social au sein du patrimoine culturel de la World Company, avec un hommage à Woodie Guthrie. Guthrie, mort en 1967, est le père de la chanson engagée américaine : s'accompagnant de sa guitare tueuse de fascistes ("This guitar kills fascists" était écrit dessus ! ), il fut le chroniqueur social de l'entre-deux guerres (grèves de mineurs, rebellions des ouvriers esclaves constructeurs du chemin de fer...). Il créa aussi "People's songs", le syndicat révolutionnaire des musiciens. Loin d'être conceptuel, comme fut l'hommage en 1969 de Country Joe McDonald au même homme ( "Thinking of Woodie Guthrie" sur Vanguard), l'album est curieux, conçu comme une mosaïque dont la seule unité est la voix, inchangée et toujours aussi prenante de Bragg. Tous les morceaux adoptent des styles différents et "Mermaid avenue" tourne comme un manège bariolé. Un manège qui tourne rond et qui, malgré le background sans grande personnalité du groupe Wilco, lâche quelques pompons : "I guess i planted", du vrai Billy Bragg à l'ancienne, irrésistible, et surtout le duo presque traditionnel "Birds and ships", chanté en compagnie de Natalie Merchant, chanteuse des 10,000 Maniacs de la grande époque. |
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