Upper air

Bowerbirds

par Jérôme Florio le 29/06/2009

Note: 7.0    

On avait beaucoup aimé la grâce et la ferveur communicative du premier disque des Bowerbirds ("Hymns for a dark horse", 2008) : une bulle dont on se demandait si elle allait résister à la collision avec le monde réel. Si l'on se raccroche à son titre, "Upper air" irait dans le sens d'une élévation, plutôt que de revenir sur le plancher des vaches : les Bowerbirds font preuve d'un réel volontarisme, mais malgré les belles harmonies qui éclairent le disque, on sent poindre le coup de grisou. Le groupe défend quand même très bien son lopin de terre campagnard, non loin du silo à grain de Andrew Bird. Gentiment réacs avec leur dévotion à l'acoustique, Phil Moore et Beth Tacular savent écrire des mélodies qui semblent s'éveiller à la vie comme la nature au printemps ("House of diamonds", "Silver clouds", "Ghost life"). Pourtant, comme une forme que l'on fixe dans un nuage est chassée par une autre l'instant d'après, rien ne marque durablement. "Upper air" voudrait avoir la tête dans les nuées, et ne semble pas s'apercevoir du boulet qui le retient au sol.




BOWERBIRDS Northern lights (Audio) © Anarchyz0r