| | | par Francois Branchon le 26/08/2002
| | |
| Au contraire d'autres harmonicistes célèbres, on sous-estime plutôt Charlie Musselwhite comme leader de groupe. Cet enregistrement bien mené devrait le réhabiliter quelque peu. Entouré de pointures (les guitaristes G.E. Smith et Robben Ford, la chanteuse Kelly Willis...), il ne se repose jamais sur les mérites de ses acolytes et promène sa voix tendre, adoucissant les arrangements et assouplissant les morceaux. Le meilleur moment est le sombre "In your darkest hour", où un Musselwhite mélancolique se remémore un amour perdu, murmurant sa peine contre une ligne de basse basique, et insérant de poignantes touches d'harmonica sur ce portrait morne d'une vie sur le fil du rasoir. L'humeur est plus badine sur le reste de l'album, particulièrement le morceau d'ouverture, "Trail of tears", sa guitare swamp et sa basse funky ou "Gold grey light of dawn" et son groove très fin. On pourra regretter que par moments les arrangements lui laissent un espace un peu trop chiche pour développer ses nappes d'harmonica, mais les vocaux se chargent de rétablir l'équilibre, passant du "crooner country" (les duos avec Kelly Willis "Rank stranger to me", "One time one night"...) au bluesman boogie pur et (presque) dur. |
|
|