Coco Montoya s'est construit patiemment
sa notoriété, pas forcément par les chemins les plus orthodoxes.
Batteur du grand bluesman guitariste Albert Collins, il est tellement
fasciné par les six cordes qu'il apprend à en jouer en regardant
son maître, et devient à son tour guitariste, jugé suffisamment bon par John Mayall pour l'intégrer à ses Bluesbreakers (période …), pas vraiment le meilleur qu'ait connu le groupe...
Avec « I want it all back »,
Montoya s'essaie à un troisième rôle : chanteur. C'est une
entreprise plutôt casse-gueule, car sur un mode plus soul que blues,
plus rythmé que farniente, Montoya joue dans une catégorie où
quelques pointures sont solidement implantés, Robert Cray en tête. Pour émerger d'une telle concurrence il faut soit des chansons en béton soit une voix qui s'impose. Et pour le malheur de Montoya, il n'a ni les unes (à part les reprises) ni l'autre.
Manquant singulièrement de coffre, d'entrain, de punch, de
caractère, son album est terne et banal.