| | | par Francois Branchon le 19/09/2000
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| Cette collection d'Alan Lomax, "Deep river of songs" présente les enregistrements réalisés par la Library Of Congress américaine, entre 1933 et 1946, période charnière de la musique américaine, lorsque les chanteurs noirs du Sud et les caribéens créent un nouveau langage musical d'où naissent des myriades de bonnes chansons. Ce volume, dont la sortie est appropriée avec le succès de "O brother" des frères Coen, est une collection de chansons de prisonniers du Texas (en majorité noirs comme il se doit au pays du boucher Bush), enregistrées en 1933 et 1934. Leurs vies dans les cellules des prisons y apparaissent comme les seuls lieux et moments d'expression possibles, les journées étant passées à casser de la caillasse sous le cagnard, enchaînés dans les chain gangs. Seul moyen de rester en vie au milieu de cet enfer, les chansons reprennent (sans surprise) les thèmes de celles de leurs parents, "connaisseurs" eux d'un autre enfer, celui de l'esclavage du sud des Etats-Unis. Ici pas de production, pas de "son", pas d'artifice, juste la peine, prise sur le vif, de ceux qui en chient. On appelle ça le blues, non ?
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