Paint it blue (the songs of the Rolling Stones)

Compilation

par Francois Branchon le 01/12/1997

Note: 5.0    
Morceaux qui Tuent
Honky tonk woman (Taj Mahal)


1964 : cinq jeunes anglais fous de blues sortent 12x5 leur premier album. Il ne s'agit que de reprises de bluesmen noirs américains. Le nom du groupe est lui-même emprunté à une chanson de Muddy Waters, "Like a rolling stone". Cette compilation est la première du genre : une sorte d'hommage à l'hommage. Comme toutes les entreprises similaires, elle a ses hauts et ses bas. L'ennui, c'est qu'elle commence par les bas : une version de Luther Allison de "You can't always get what you want" qui est bizarrement agrémentée des chœurs à la "Walk on the wild side" de Lou Reed, suivi d'un poussif et banal "Tumbling dice" par Johnny Copeland (le producteur aurait pu se dispenser du sticker nécrologique sur les deux disparus ! ). Alors, ne vous laissez pas abattre et persévérez car arrivent les bons moments : un "Wild horses" semi-acoustique signé Otis Clay, un "Under my thumb" défiguré mais bien carré et vampirisé par la wah-wah de Lucky Peterson, un "Satisfaction" dignement assuré par celui qui fut de la fabuleuse tournée de 1970, Junior Wells et, patience récompensée, voici les perles : un "Heart of stone" impressionnant par Joe Louis Walker, un "Ventilator blues" très roots par Clarence Gatemouth Brown et la plus originale et la plus sentie de toutes est signée sans surprise par Taj Mahal ("Honky tonk woman"). A boire donc (Jack Daniels) mais aussi à manger (McDo).