Reset the preset

Console

par Yves Canevet le 01/04/2003

Note: 4.0    

Croyant tenir une valeur sûre en Console, persuadé qu'il s'agissait d'un des rares groupes électro qui tienne ses promesses sur la durée, ma déception a été d'autant plus grande à l'écoute de "Reset the preset". Emmené par Martin Gretschmann, également impliqué dans The Notwist, Console a signé en 1998 un album très attachant, "Rocket in the pocket". Le sens mélodique qui le caractérisait s'est fané sur ce double album trop mécanique et dilué. Deux disques donc, l'un pop, "The reset", passable, l'autre expérimental, "The preset", sans intérêt. Quelques titres de "The reset" accrochent l'oreille. L'intro de "Surfin' Atari" fait effectivement penser à un morceau de surf music, mais la suite est résolument branchée sur la prise Midi du 520 ST. "Suck and run" a beau émettre quelques bruits de sonars, la chanson nous envoie par le fond : beat obsédant, chant lascif, gratouillis de guitares passées au Moulinex électro. "A+A=B" dépasse la simple arithmétique et développe son propos à partir d'une intro de hautbois synthétique sur fond de bleeps variés. A la fois dure, inquiétante, et en même temps enjouée, la chanson est une longue spirale qui s'étire en un mur du son synthétique et ascensionnel. Je jetterai un voile pudique sur le deuxième disque, très creux, où quatre chansons maigrelettes sont présentées chacune dans deux versions différentes, dont aucune ne convainc. Console a perdu la recette de "14 zero zero", hymne électro cold vocodé et c'est bien dommage.