| | | par Olivier Fassinotti le 17/12/2000
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| Saxophoniste britannique roulant sa bosse depuis une vingtaine d'années, Courtney Pine s'emploie depuis 1996 (album "Modern day jazz stories"), à combiner jazz dit "classique" avec les sonorités des musiques actuelles (Hip hop, Drum'n bass...). Aujourd'hui, après plusieurs albums de cette veine, il serait logique de le voir maîtriser l'affaire et pousser quelques nouvelles portes. Que nenni ! Courtney Pine se complaît à balancer du "réchauffé". La platitude comme maître mot, tant on s'ennuie à écouter ce disque. Les boucles rythmiques sont banales voire lourdes. La contrebasse de Gary Crosby fait son travail d'accompagnement et ne va pas chercher plus loin. Les plans du Fender Rhodes de Robert Mitchell sont téléphonés, ils ne surprennent à aucun moment. Des "scratchs" hip hop sans réel intérêt ni sens se mêlent au reste tout au long du disque. En outre, les morceaux chantés par Beverly Knight et Eska Mtungwesinous évoquent rapidement des collaborations se nichant sur les "Jazzmatazz" de Guru. Pour les instrumentaux, on sent l'influence de Brandford Marsalis et de son collectif "Buckshot LeFonque". Bref, Courtney Pine ressasse une musique déjà entendue sans y apporter aucune contribution. Hormis la "tchatche" limpide de MC Mello sur "Inner State (of mind)" ou l'interlude de cuivres "Quartet n°1", rien n'excite les papilles auditives. Bien que le saxophoniste s'évertue à improviser sur la plupart des morceaux, ses chorus relèvent plus de la performance technique que de l'émotion. Appuyer sur la touche "Play" d'un séquenceur et jouer du saxo par dessus : voilà l'impression que cela donne notamment sur "The jazzstep" et "My father's place". Enfin, pour ceux qui le disent inspiré par John Coltrane et Sonny Rollins, on répondra qu'on demande sérieusement à voir. |
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