| | | par Jérôme Florio le 18/01/2007
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| Die Anarchistische Abendunterhaltung, un patronyme engagé (dur dur pour qui n'a pas pris allemand en première langue…) pour une musique instrumentale aux intentions vaguement terroristes. Pourtant, "Domestic wildlife" attaque sur le joli thème de "Lounia la gazelle" : accordéon aux accents folkloriques, contrebasse et clarinette, le tout entre jazz et musique classique – donc pas de quoi monter sur les barricades. Le titre "Domestic wildlife" ferait au plus songer au jazz mécanique et inquiétant composé par Angelo Badalamenti pour "Twin Peaks". Il faut attendre le quatrième titre "Dispositioning system" pour qu'apparaisse une tension plus rock. Sur "Wish you were hit", la rythmique de Geert "Bootsie" Budts (batteur qui vient du rock) et Fré Madou (contrebassiste jazz), musicale mais inflexible, tranche avec la liberté et la légèreté des autres instruments (le violon de Buni Lenski notamment). C'est sur la fin que les Anversois dévoilent des plans bien moins pacifiques : la lourdeur presque metal de "Aufhören", puis le rockabilly de "Nowhere beach" qui se dissout dans une longue dérive free, au beau milieu d'un paysage de mâts grinçants et de coques rouillées.
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