Stereo mind game

Daughter

par Jérôme Florio le 09/06/2023

Note: 4.0    

« Cheville et jambe côtelées pour un ajustement confortable et sûr. Fibres à technologie de gestion de l'humidité offrant une grande respirabilité et régulation de la température. Les fibres de chaussette spécialisées contiennent du mérinos pour garder les pieds au chaud ».

Figurez-vous que le trio londonien vend en produit dérivé de son quatrième disque… des chaussettes : avec ça aux pieds et "Be on your way" dans les oreilles, je vous défie de ne pas vous endormir dans la minute. 
La musique de Daughter c’est comme un gros édredon, avec un écho confortable dans les guitares et par-dessus la jolie voix au timbre un peu blessé d’Elena Tonra. Même quand la rythmique se fait plus marquée ("Party", "Swim back") c’est comme si elle était vidée de toute intention d’agressivité. On pense à Cigarettes after sex, The XX… et aussi à London Grammar, autre trio formé au même moment et à la trajectoire jumelle (jusqu’au mimétisme dans la construction de leurs derners disques respectifs), en moins lyrique cependant.
Le début du disque est assez accrocheur, avec les plus sèches "Party" et "Dandelion", et le chant agile de "Neptune" propre à déclencher une émotion… mais ces chansons s’éventent assez vite et ne tiennent pas leurs promesses. Ensuite et jusqu’à la fin, on a l’impression de participer à une fête triste qui traîne en longueur... On s’en va sans prévenir personne.



DAUGHTER Be on your way (Clip 2023)