| | | par Jérôme Florio le 29/09/2005
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| Le premier disque du combo américain (du Texas) Dog Men Poets (DMP) est super cool. Pour commencer, il s'appelle "Birth of the cool" : à peine un clin d'oeil (un peu gonflé) à Miles Davis, le jazz ici n'étant servi qu'en quelques minces tranches de samples.
Chez Davis, le "cool" était une atmosphère, un art unique de faire sonner l'instant présent : le "cool" selon les DMP c'est l'attitude qui consiste à paraître les "rois du cool" une place déjà occupée par les Fun Lovin' Criminals (notez la ressemblance entre les noms des groupes).
Apparemment, mixer hip-hop US et sonorités latines (genre Beastie Boys en virée sur la frontière mexicaine "DMP anthem"), funk blanc (Red Hot Chili Peppers sur "Hold on") ou noir ("Kinky toys" en référence au "Free your mind and your ass will follow" de Funkadelic avec George Clinton), plus des parfums des îles ("Pretty lady"), c'est le summum du cool pour les DMP. Mais le côté sud-américain n'est pas assez épicé, le flow manque de hargne (dans le genre, les Orishas sont bien meilleurs), et le funk est avachi sur le sofa, un gros joint dans le bec. Rien à faire pour s'exciter un peu, même pas le plan cul de "Vampyr" et sa nana évidemment bien chaude. Et la poésie dans tout ça, me direz-vous ?
Les Dog Men Poets se définissent modestement comme "Cooler than cool" (malgré le second degré apparent des leaders, deux blancs-becs faux yuppies), et, pas pressés de disputer un sprint, ils vont jusqu'au bout de leur logique en tapant très longuement l'incruste (19 plages pour 67'22 !), mais avec des titres qui s'épuisent au bout de 1'30. |
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