| | | par Emmanuel Durocher le 15/02/2005
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| Pour découvrir son premier disque, Bertrand Lacombe alias son anagramme diminuée Dombrance propose un voyage dans l'espace et le temps afin de traverser un monde gouverné par ses différentes influences musicales : des Beatles à Randy Newman en passant par Pink Floyd ou Nick Drake. C'est un monde bigarré cependant dans lequel la pop des seventies vient se frotter au hip-hop sur un titre ("Henry") ou à l'électro sur un autre ("The gun") mais jamais bien méchamment ; la non-violence a l'air plutôt de mise chez Dombrance.
Pourtant, intérieurement ça bouillonne, ce monde comme tous les autres est loin d'être parfait ; il est empreint de mélancolie sur "Summer's gone" et "Purple world" ; le trou de la sécu doit y ressembler à un gouffre géant sans fond vu l'omniprésence médicale sur "I'm dawn", "Je marche sur la tête" et "Pourquoi j'ai mal" et puis au final on y pète les plombs ("Big Ben's burning", "The gun").
Malgré son éclectisme, l'univers de Dombrance surprend par sa cohérence et on se laisse prendre au jeu des mélodies (souvent) et des textes (parfois) ; il reste maintenant à gérer les influences pour les rendre un peu moins pesantes par la suite, privilégier la langue anglaise pour éliminer cet aspect trop "chanson française" de certains titres (et tant pis pour les quotas) et, surtout, éviter quelques tics "graisseux" qui n'apportent rien à l'album comme ces riffs de guitare inutiles sur "Summer's gone" ou la voix un peu trop poussée à la Tears for Fear sur "Henry". Ca doit pouvoir se faire
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