In search of the lost riddim

Ernest Ranglin

par Francois Branchon le 01/10/1998

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Haayo


Chris Blackwell a cédé Island mais n'est pas resté longtemps loin des studios et de la production. Sa nouvelle aventure s'appelle Palm Pictures, son logo est un petit palmier (tiens ! tiens ! ). Sa première référence est le nouvel enregistrement d'Ernest Ranglin, guitariste jamaicain de jazz au swing carribéen, accessoirement sosie de Mandela. Un fidèle cet Ernest : lorsqu'en 1959, Blackwell crée Island, c'est avec un disque de Ranglin qu'il essuie les plâtres du label. Dans les années soixante-dix, il fut le guitariste-arrangeur de Jimmy Cliff. Avec lui, il visite l'Afrique, le Sénégal en particulier. De cette découverte naît le projet d'un album retour aux sources vers les rythmes ancestraux. "In search of the lost riddim" en est la concrétisation. Un pur album de musique "africaine", souvent joyeux ("Nuh true", "Pili pili"..), où le jazz n'apparaît qu'à l'état de traces ("Cherie"), enregistré à Dakar et joué par la crème locale des musiciens : les guitares de Mansour Seck et Baaba Maal, la basse solide et balançante de Ira Coleman, les voix de Alioune M'Baye et Cisse Kanoute (14 ans ! ). Baaba Maal est aussi sur la complainte incantatoire "Haayo" un chanteur d'une bouleversante spiritualité (qu'on aurait aimé retrouver sur son récent "Nomad soul" solo, bien trop ciblé FM).