Scarecrow

Garth Brooks

par Francois Branchon le 08/12/2001

Note: 3.0    

Garth Brooks vend une image, son image, tirée au cordeau, de cow-boy intègre, pur et dur, mais débite une musique javellisée de variété, parfumée (maquillée) en country centriste sans connexion à la réalité, hyper propre et récurée, et si les santiags photographiées en clôture du livret sont bien crades, le gros plan sur la boue est trop gros pour être honnête. L'auditeur, très vite déconnecté du débit tiédasse s'intéressera au livret, riche, opulent en photos en tous genre, photos travaillées, de profil, de face, aux éclairages multiples et recherchés, du jeune homme sous tous les angles, arborant un inévitable air concerné. Bref, le syndrome Diana Krall a fait des émules. Entre un couplet indigeste à la gloire des "Marines" (de vrais héros qui en ont) et un duo bavé par un sous-clone de Celine Dion (sa passion à elle c'est maquillage), une musique qui n'a gardé de l’âme des pionniers que les attributs traditionnels (l'harmonica, la pedal-steel guitare...) bref la forme, mais pour le fond niet, faudra repasser. Pour couronner ce tout, le Cd arbore la bannière étoilée. Du balai.