All things must pass

George Harrison

par Francois Branchon le 27/01/2001

Note: 6.0    

Plutôt que de parler de la compilation "1" des Beatles, qui n'a pas besoin de Sefronia pour cartonner (un mystère aussi épais que le succès du légume Hallyday), intéressons-nous au Beatle "gentil et discret", qui à la séparation du groupe est celui qui, sans en avoir l'air, a connu la carrière solo la plus fructueuse. Et cela malgré une première oeuvre aussi imposante que "All things must pass", un coffret de trois albums (aujourd'hui 2Cd) qui apparut à beaucoup comme démesuré et rembourré à coups de fonds de tiroir. Eh bien non, on l'apprend aujourd'hui par les notes de livret de George Harrison, nombre de morceaux furent composés au temps des Beatles et proposés, mais refusés par les deux leaders, maniaques de leurs prérogatives. Pourtant certains titres en auraient bien été dignes. La chose fut commercialement tirée par un single vendu par millions à travers le monde, la rengaine "My sweet lord" et sa guitare qui miaule. La réédition se signale par un packaging très soigné, une colorisation de l'objet (noir et blanc à l'origine) assez étrange (les teintes font penser aux "Tontons flingueurs" colorisés pour TF1 !), une nouvelle déclinaison de pochettes (des centrales nucléaires remplaçant les bosquets d'arbres!), un livret riche avec tous les textes. Quant aux chansons, elles s'écoutent agréablement, Harrison possédant l'art d'écrire et d'interpréter des choses gentilles et sans angle, ne donnant guère de prise aux attaques du temps ("What is life?", "Beware of darkness", "Apple scruffs"...), mais deux disques, c'est quand même...long !