| | | par Christophe Nicolaïdis le 19/05/2000
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| Comme son titre l'indique, le nouvel album de Ghostface Killah, énième membre du Wu Tang Clan, surfe sur la vague du hip hop us, celle qui transforme les couilles en or. Ici le son est brut comme du marbre et les effets déjà entendus, mais soudain "Child's play" apparaît et le miracle soul envahit les oreilles, "Cherchez Laghost" (un prof de français s'impose !) finit de confirmer un savoir faire indéniable sur le son. Si trop souvent dans le hip-hop la tchatche supplante (pour ne rien dire) la musique, cet album est en revanche un parfait contre-exemple : production excellente et richesse artistique stupéfiante, si bien que les titres mériteraient de figurer sur un album instrumental pour ne pas subir le flow souvent poussif du MC de service. Ghostface fait son show dans la grande tradition du rap us, bad boy aimant autant Allah que ses producteurs (un paradoxe classique chez l'Oncle Tom) ! "Supreme clientele" permet surtout de confirmer le talent de producteurs : Juju de "The Beatnuts", Carlos Broady, The Blaquesmiths, le maître RZA (terrible funk de "Buck 50" !), Allah Mathematics ou Inspectah Deck. Une recherche de leurs autres productions s'impose !
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