Ce dimanche-là nous
étions invités après la messe au déjeuner dominical chez notre
oncle Ernest-Antoine. Ayant obtenu de sa mansuétude l'autorisation
de jouer de la musique pendant le repas, nous avions apporté cet
album de Gizmo Varillas, "Dreaming of better days". Il ne
fallut pas dépasser le deuxième morceau, "Fever, fever",
pour que notre cousine Pauline ne s'exclame spontanément mais on
dirait de la musique pour maison de poupée! Et toute la
tablée d'acquiescer car c'est exactement cela : on s'approche, on
écoute et le manège musical s'anime. "Lonely heart", la
mini soul de "Fever fever", les rythmes suggérés, la voix
en apesanteur, et cette irrésistible envie de bouger. A la table,
seule la bienséance nous prévenait de danser ! Ernest-Antoine eut
même un léger haut le coeur en entendant "Feeling alright",
qui lui rappella fortement "Saturday night fever", entendu
lorsque étudiant il avait été entrainé dans une discothèque en
1978.
Nous ne pouvons que
recommander cette délicieuse boite à musique aux petites vignettes
pastels et petits messages parfois juste subliminaux - "Fin de
males" en nano orgasme feutré. Un disque d'été parfait qui
marchera aussi en automne, dans la lignée d'un autre disque
autrefois venu d'Espagne, celui des Anglais d'Incarnation en 2011.