| | | par Julien Azuar le 13/06/2001
| Morceaux qui Tuent Story book children
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| Ah, il est loin le temps où Gregory Isaacs savait encore bien chanter, de surcroît sur de la bonne musique car, à part les quelques enregistrements Virgin Frontline (deuxième partie des 70's) qui permettent d'apprécier la superbe voix du Cool Ruler, sa discographie est plutôt bien fournie en daubes dancehall 90's, couleuvres difficilement avalables pour l'amateur de base de bon reggae. On a donc le droit de pousser un grand cri de joie à l'annonce d'une réédition de 1977 : Aah !! "Mr Isaacs" est le quatrième album du chanteur, qui se laisse ici guider par le rythme 'rockers', tout droit sorti du tout jeune studio Channel One, hanté par le monstrueux duo batterie-basse Sly & Robbie, et les deux légendaires backing-bands The Revolutionaries et The Soul Syndicate. Enfin, les jolis choeurs en arrière plan, qui montent sans problème dans les aigus ne sont autre que les trois Heptones, en parfaite harmonie avec les mélodies d'Isaacs. A l'écoute, pas de surprise : un excellent chanteur accompagné d'excellents musiciens, d'excellents morceaux, enregistrés dans un studio innovant par des ingénieurs du son pleins d'idées ne peuvent qu'accoucher d'un disque fabuleux. Une seule écoute, et il est en bande son de la journée ! Les versions dub ne figurent pas sur l'album - une exception pour une réédition Blood & Fire - mais on ne leur en fera pas le reproche, car on les retrouve facilement sur les compilations dédiées à King Tubby. L'absence est d'ailleurs comblée par la version de "Slavemaster", couverte par le toast énergique de Dillinger, agréable break au milieu de l'album. Enfin, comme toujours chez B & F, la pochette est extrêmement bien présentée et annotée par Steve Barrow. Post-scriptum : au rayon des exceptionnels chanteurs jamaïcains ayant subi la mauvaise influence du digital, il y a aussi un certain Denis Brown, rêvons, Blood & Fire rassemble ses inédits et les réédite... |
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