Lazy, soft & slow

Guy Chadwick

par Francois Branchon le 01/03/1998

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Crystal love song
This strength


Il faut être naïf disait le jazzman Albert Ayler. Cela faisait rire ses faux amis, qui ignoraient que la vraie naïveté est une quête véritable, insensée même ! Guy Chadwick est sur ce chemin : Il chante ses paroles d'amour le plus simplement du monde, comme s'il les murmurait. Il dit ses mots simples d'une voix douce, comme un enfant qui chante. Car Guy Chadwick revient d'un naufrage : celui d'un groupe phare de la fin des années quatre-vingt, House of Love, immensément bon sur le petit label Creation, puis lentement coulé avec ses deux albums suivants sur une major. Derrière sa dégaine "par hasard et pas rasé", Guy Chadwick a pris de l'âge, et montre qu'il n'a pas perdu le secret du riff et du gimmick assassins : dès "You've really got a hold on me", on sait qu'il a retrouvé le chemin des fabuleux balancements de "Christine" ou de la première version de "Shine on" en 1987. La descente aux enfers fut un triste spectacle, à la vue de tous, impuissants témoins. La renaissance mérite d'être criée sur tous les toits !