Hatebreed

Hatebreed

par Oli le 21/12/2009

Note: 9.0    

Cinquième album "seulement" pour Hatebreed, qui s'est rapidement hissé au rang de groupe culte du rayon hardcore grâce au charisme et aux engagements de son leader Jamey Jasta. Les gars ont de la bouteille mais ont décidé de frapper fort avec cet opus éponyme, comme s'ils recommençaient tout à zéro. D'ailleurs leur guitariste originel Wayne Lozinak parti très tôt du combo est de retour, remplaçant Sean Martin parti en février 2009. Mais peut-on parler pour autant d'un retour en arrière ? Certainement pas, Hatebreed continue d'envoyer du gros son avec des lignes de guitare bien écrites qui se sur-impriment à des riffs plus bateaux et surtout efficaces. La rythmique est précise, lourde et/ou rapide et ne fait pas toujours dans le détail même si le "tout à fond" n'est pas la seule idée d'Hatebreed ("Undiminished").

Sur cet opus bien rempli (quatorze morceaux), Chris Broderick (Megadeth) passe dire bonjour le temps de "Through the thorns", un titre où étrangement, les guitares ne sont pourtant pas trop mises en valeur, bien moins en tout cas que sur "Not my master" ou "As damaged as me". Côté chant et textes, c'est toujours de belles mélodies et les relations amoureuses qui priment... Non je déconne, Jamey ne quitte pas son style hargneux, les trois modulations de sa voix qui sont autant de notes pugnaces et le bordel sur notre planète.

Pour l'édition spéciale, on a un joli digipak (avec la pochette version violette), un livret bien garni et surtout un Dvd bonus qui contient "Making of the album", des interviews pendant plus de 20 minutes des zicos et du producteur avec plein d'infos sur l'écriture, l'enregistrement, leurs morceaux préférés, le retour de Wayne... Le tout sans sous-titre mais compréhensible si on maîtrise un minimum l'anglais... Ajoute à cela le live au Download Festival (2009 !) avec parmi les neuf titres la reprise de "Thirsty and miserable" des Black Flag (présente sur l'album de covers "For the lions") mais aussi les hymnes "I will be heard" et "Destroy everything" et son lot d'invectives au public et de circle pits. Et comme il restait un peu de place, Hatebreed a placé quatre autres morceaux captés live au Wacken (2008) Pour ceux que les quatorze nouveaux titres bien gaulés ne suffiraient pas à décider, le Dvd bonus et sa bonne douzaine de morceaux en live devraient permettre de forcer la décision, car ce genre de bonus, ça mérite un achat...