| | | par David Lopez le 25/09/2001
| Morceaux qui Tuent You me and the weather
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| On avait découvert le canadien Hawksley Workman cette même année avec un premier album sorti tardivement en Europe, le très réussi "For him and the girls", le revoici déjà avec son deuxième, "(Last night we were) The delicious wolves". La tonalité et l'inspiration y sont sensiblement les mêmes, intimes et extraverties à la fois, et la production et les arrangements sont très similaires (et tout aussi efficaces). Quand au jeune homme, il est toujours en pleine possession de ses moyens, toutes personnalité et voix dehors. Dans son emballement et sa fougue, le bon goût n'est évidemment pas toujours au rendez-vous, et quelques morceaux un peu pompiers, "Little tragedies", "Clever not beautiful" ou "Dirty and true" (aux accents de chants de matelots irlandais) font un peu retomber la mayo. En revanche, l'album possède quelques perles et de véritables moments de grâce : "You me and the weather" (et son passage en forme de comptine de Nol), le couplet du déjanté "Jealous of your cigarette", ou le pont de "Your beauty must be rubbing off", superbe et euphorisant. Restent enfin, entre le pire et le meilleur, quelques titres plus discrets mais qui méritent eux aussi l'attention, "What a woman", "Old bloody orange" ou "Lethal and young". Si "The delicious wolves" est un album à peine moins réussi que son prédécesseur, il y a quand même un signe qui ne trompe pas : entendre un chanteur pour la deuxième fois et avoir le sentiment de le connaître depuis toujours. C'est l'effet que peut produire Hawksley Workman, pour peu qu'on ne soit pas repoussé par cette mégalomanie, cette proximité et cette immédiateté qui le caractérisent. |
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