| | | par Francois Branchon le 01/02/1999
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| Henry Kaiser se réfère volontiers à Dali, professant l'idiome "Je ne prend pas de drogue, je suis LA drogue!". L'expérimentateur californien, guitariste émérite, musicien ami du Grateful Dead est un être atypique : producteur de musiciens classiques coréens, pionnier de "world music" avec la série des "World out of time" enregistrés à Madagascar avec David Lindley ou encore guide spirituel du "Psychedelic guitar circus" sorte d'orgie sur six cordes en compagnie de trois autres guitaristes, Harvey Mandel, Steve Kimock et Freddie Roulette (réédité chez Family Roots). Le voici qui s'attaque au répertoire de Miles Davis. Sa personnalité hors du commun laissait espérer une entreprise originale, voire décalée. Il n'en est rien et pour tout dire on s'ennuie souvent ferme. En compagnie du trompettiste Warada Smith, ils pratiquent une lecture d'un Miles qui serait devenu un "classique", un de ces compositeurs que n'importe quel bon musicien met à son répertoire. Mais Miles Davis a composé une musique d'émotion par excellence, dont la caractéristique essentielle ne réside pas dans la technicité (somme toute abordable), mais dans le feeling. Henry Kayser et Warada Smith n'apportent rien en "l'interprétant", même impeccablement. La reprise du thème de "Jack Johnson", quasi scolaire, l'illustre bien. Quel dommage qu'ils ne se soient pas laissés aller à "jouer". |
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