Turn off the light

Herman Düne

par Francois Branchon le 25/02/2000

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Shakespeare & north hoyne
Ulrika's body


Nouveaux venus sur les bancs de l'école dite "low-fi" (acoustique basique enregistrée dans la salle de bains), les deux frangins suédois David Ivar et Andre Herman Dune proposent avec un troisième larron nommé Omé, un album de folk à l'américaine à l'apparence banale - deux guitares, un bottleneck, quelques percussions et petits overdubs - mais qui s'affirme singulier au fil de l'écoute. Les voix d'abord, jamais vraiment assurées, limite fausses, mais convaincantes, belles même, lorsqu'elles se lâchent comme des suppliques ("World of workers", "A hundred times better", "From that night"), des bribes de soli de guitare çà et là ensuite, aussi crispés et pas plus assurés que ne l'étaient ceux de Neil Young à ses débuts ("From that night", "World of workers"), enfin des morceaux qui finissent souvent en queue de poisson. Autant de raisons de reprendre l'album à son début et de s'attarder avec plus d'intérêt sur les petites merveilles repérées : "Shakespeare & north hoyne" (sa guitare slappée, son gimmick de guitare hawaiienne, sa voix plaintive, ses chœurs au fond de la classe et son "beat" séducteur totalement piégeant), "A hundred times better" (petit frère du précédent), "Ulrika's body" qui n'a rien à envier au meilleur Tom Rush ou enfin "World of workers" et sa déjante finale. Une maturité et un talent d'écriture saisissants pour un premier album.