Pop Rock | | 2005 | Album Original | Un CD Bang! / Naïve 2005 |
| |
SPIRALE | | |
| | | par Chtif le 17/03/2005
| Morceaux qui Tuent Torpedo
| |
| Ça commence par une bonne blague. Pas parce quils sont belges, non, non, juste parce quau départ, cest lhistoire de deux potes qui entendent parler dun tremplin rock et décident dy participer. Après sêtre tout de même rendu compte quils navaient ni groupe, ni chansons, ils convoquent un batteur, un bassiste, senferment pendant deux jours, écrivent trois chansons, choisissent un nom racoleur pour rigoler et envoient la cassette quils ont quand même pensé à enregistrer. Là où ça devient drôle, cest que non contents dêtre sélectionnés pour le tremplin
ils le gagnent. Suivent un mini Cd ("All on the s!x") aujourdhui épuisé, quelques dizaines de concerts, dont les premières parties de Hot Hot Heat, des Donnas et de Primal Scream, puis leur premier album : "Year of the tiger". Tout ça en l'espace de deux ans. En clair, Hollywood Porn Stars, cest le cauchemar des groupes qui galèrent.
Les clés de ce succès "Blitzkrieg pop" ? Des mélodies enlevées qui trottent bien dans la tête, un mélange pop punk dans lair du temps et des tee-shirts colorés. Le tout baignant dans un décor de série B aux titres fleurant bon les bikinis mouillés : "B.B.", "Sadie Sandy", "Marilyn"
Hollywood Porn Stars joue la carte gentiment sexy, sans se prendre au sérieux, et ça marche.
Musicalement, nos stars du porno liégeoises ont un peu délaissé leur influence Pixies, trop évidente sur "All on the s!x", pour sacoquiner avec un glam rock plus pailleté aux yeux des jeunes filles en fleur. Hollywood Porn Stars réunit T. Rex, Franz Ferdinand et Muse au sein déphémères pépites pop sautillantes ("Actarus", "Starwest", ou ce "B.B." aux couleurs Libertines), mais se montre moins inspiré quand il sagit de tirer sur la corde sensible. Point desprit torturé chez nos belges qui préfèrent chercher le gimmick accrocheur plutôt que jouer les âmes écorchées.
Le disque est frais, mélodique, sans réelle passion aussi, doù un résultat parfois en demi-teinte. Les synthés aguicheurs typés 80s peuvent devenir envahissants ("Love idol"), la cavalcade pseudo-punk "Dance rocket" narrive à terme quau prix dune poussive production électro et les guitares de "Marilyn" sont à peu près aussi mélodieuses qu'une scie sauteuse...
Quelques erreurs de jeunesse vite pardonnées, étant donné quHollywood Porn Stars remplit quand même parfaitement son objectif : faire danser les spectateurs (plutôt une prouesse, quand on constate lapathie dune fosse de concert de nos jours
). Et puis il y a ce morceau, "Torpedo", qui transpire enfin
Une basse new-wave à la Interpol, une spirale désarmante de naïveté, un aller-simple pour les rêves adolescents. Les lycéennes en socquettes blanches, sil en reste, devraient adorer. |
|
|