Dalida by Ibrahim Maalouf

Ibrahim Maalouf

par Cédric Antoine le 25/01/2018

Note: 1.0    
Morceaux qui Tuent
Tous les morceaux tuent... Au sens propre


Ingrédients : des avatars de la scène bobo musicale française, Juliette Serrad, Ben l'Oncle Soul qui n'a rien de soul, des fils de, Izia, M, Thomas Dutronc qui n'a rien de Dutronc, une ou deux cautions internationales, Melody Gardot, Rokia Traoré, transparentes, et deux vrais artistes perdus dans le marasme, Arno et le pauvre Alain Souchon.

On est ici à fond dans le poncif de l'album de reprises, des chansons lentes alternées avec des initialement rythmées, ou une vague bossa nova fait écho à une chanson vaguement orientale. Bref on casse tout et on recommence en recommandant aux chanteurs de s'approprier le texte. Mais quel texte ? Car pourquoi un tel projet/méfait ? Quel intérêt de reprendre - au premier degré assumé - l'insupportable répertoire de Dalida ?

L'omniprésent médiatique trompettiste Ibrahim Maalouf gesticule tellement depuis dix ans qu'on ne sait plus très bien ce qu'il faisait (de bien) avant. Ici, en plus d'avoir embarqué des artistes dans ce projet douteux, il se fourvoie dans un projet musical tellement dans la surenchère qu'il en devient inaudible. Les sommets : "Salma y Salama" avec Mika (sans commentaire), horriblement vantard et raté, "Laissez moi danser", disco kitsch avec Izia et "Paroles" dans laquelle - coup de génie ! - le duo M/Monica Bellucci inverse les voix de Delon et Dalida.

Mention affectueuse à Alain Souchon qui malgré sa volonté habituelle de jouer le second degré finit par se parodier lui même.