Acoustic recordings 1998-2016

Jack White

par Jérôme Florio le 26/04/2017

Note: 8.0    

Au moment d'aborder cette somme d'enregistrements balayant toute la carrière de Jack White à ce jour, on se demande quel peut bien en être l'intérêt. Une compilation des titres acoustiques épars sur tous les disques des White Stripes, des Raconteurs et en solo ? Hum…

Une grosse moitié des vingt-six titres est consacrée aux White Stripes, ce qui est logique en termes de production discographique et de durée (dix ans déjà, la séparation de Meg & Jack). Le parti-pris acoustique évite l'écueil du best-of (pas de "Seven nation army") et raconte donc une autre histoire. Peut-être celle d'un songwriter talentueux qui ne triche ni avec ses origines ni avec ses influences. Malgré un son qui s'est épaissi au fil des années, cette sélection de titres affirme de plus en plus nettement les inclinaisons de Jack White vers les musiques blanches country et folk. Tout cela n'est bien sûr pas nouveau, Jack White a par exemple produit un disque pour la chanteuse Loretta Lynn en 2004 ("Van Lear rose").

On trouve bien sûr quelques semi-raretés : "City lights", écrite pour "Behind me Satan" en 2005 et achevée en 2015 ; la face B "Honey we can't afford to look this cheap", produite par Beck, quelques mix alternatifs… Parfois l'étiquette "acoustique" est à prendre au sens assez large – on ne voit pas en quoi "Blunderbuss" rentre dans cette catégorie, à moins qu'une guitare acoustique ou un piano dans le mix ne justifient cette étiquette.

Les guitares perdent peu à peu leur rôle central au fil des titres au profit du piano, de guitare pedal steel ou de fiddle (violon country), sans que cela n'affecte le côté intrinsèquement pop des chansons. "Acoustic recordings 1998-2016" témoigne du savoir-faire étonnamment constant de Jack White et de la grande passion et de l'énergie communicative qui émanent de ses compositions.



WHITE STRIPES City lights (Clip 2016)