Come and get me - The complete Liberty and Imperial singles Vol 2

Jackie De Shannon

par Francois Branchon le 18/05/2011

Note: 9.0    

Figure des 60's aux États-Unis, Jackie DeShannon n'a pas eu ailleurs la notoriété qu'elle aurait mérité, pâtissant de l'aura d'une Dusty Springfield, d'une Petula Clark, voire d'une Cilla Black. Moins classieuse que la première, moins gouailleuse que la dernière, aussi bonne chanteuse que chacune, JDS avait pourtant une corde que n'avaient pas les autres à leurs arcs : songwriteuse de talent. Fait d'armes majeur : "When you walk in the room", qu'elle écrit et enregistre pour Liberty en 1964, et aussitôt repris en Angleterre par les encore très populaires Searchers (le titre montera à la 4ème place, entraînant l'inévitable traduction française, attribuée à Claude François - "Les cloches sonnaient" - sic). "When you walk in the room" connaitra au fil des années de multiples covers (Paul Carrack, Joe Dolan, Billy J. Kramer, Steve Forbert, les impossibles ABBA, Status Quo...), jusqu'à une très récente (et réjouissante) en bas de cette chronique... La notoriété qu'elle gagnera là en Angleterre, lui vaudra d'ouvrir les shows de la première tournée des Beatles aux Usa en 1964.

Si DeShannon écrit ("Don't turn your back on me", "I remember the boy", "To be myself", "Find me love", "Where does the sun go?"...) ou co-écrit, en compagnie de Randy Newman ("Hold your head high", "She don't understand him like i do") ou de Jack Nitzsche ("Be good baby"), elle ne s'exonère pas non plus de reprendre les chansons des autres : "Oh Boy" de Buddy Holly, "Needle and pins" de Nitzsche et Bono qu'elle est la première à envoyer dans les charts en 1963, et bien entendu les inévitables robinets à tubes que sont Burt Bacharach et Hal David ("Come and get me", "What the world needs now is love", "A lifetime of loneliness", "Windows and doors", "So long Johnny"...).

Alternant son de "girls group", "blue eyed soul" à la Dusty Springfield et easy listening classieux et luxueusement produit, Jackie DeShannon mérite d'être (re)découverte. Cette compilation propose la deuxième partie de l'intégrale de ses singles pour Imperial et Liberty (1964-1967), productions signées Bacharach, Blackwell ou Glasser, et des arrangements de Bacharach ou Nitzsche. De la haute-couture.






OU L'ART DE BOUGER IMMOBILE...

JACKIE DeSHANNON When you walk in the room (TV Show "Hollywood A Go Go" 1964)




BRUCE SPRINGSTEEN When you walk in the room (Live au Spectrum de Philadelphie 2009




CHOC DE CULTURES...

CLAUDE FRANCOIS Les cloches sonnaient (Scopitone 1964)