Jason Simon

Jason Simon

par Jérôme Florio le 01/12/2010

Note: 6.5    

Aux atmosphères enfumées, électriques et lourdes, où tout semble tourner au ralenti avec son groupe Dead Meadow, Jason Simon explore en solo des sonorités plus acoustiques... qui produisent les mêmes effets.

C'est la musique de quelqu'un qui semble avoir trop regardé le soleil en face : du folk cramé, au picking parfois mité par une grosse guitare électrique ("As I went out one morning") qui abuse sans se gêner de la pédale wah-wah. La voix, artificiellement noyée d'écho, fait penser à Syd Barrett ("Let's begin") – et quand un chien aboie sur "Strayin'" on se croirait au "Live at Pompeii" (1972) de Pink Floyd. Dans le genre, les références seventies sont inévitables : l'harmonium, les accords ouverts et accords martelés de "The dust does blow" dérivent du "Friends" de Led Zeppelin ("Led Zeppelin III", 1970). Accompagné d'une guitare slide languide ("Good hope road"), Jason a pourtant l'air bien seul : la deuxième voix sur "What you put into your head" sonne comme un duo schizophrénique avec lui-même. Quand l'ambiance se passe d'effets ("Hollow eyed and howling"), c'est pour retrouver presque naturellement des racines americana. Sur ce titre, on voit se dessiner toutefois des influences plus contemporaines : avec son sitar "The clear light" est un quasi-drone – comme un bourdon de basse continu - qui pourra plaire aux amateurs de stoner metal.

"Jason Simon" est un itinéraire bis à la fois relax, barré, solaire et anxiogène.



JASON SIMON Let's begin (Audio seul)