| | | par Sophie Chambon le 05/05/2004
| | |
| Après le "Post scriptum" qui suspendait provisoirement Storia, Jean Pierre Como, toujours fidèle à ses origines, continue son voyage musical non plus dans ses souvenirs d'une Italie revisitée, mais dans l'univers de Cinecitta.
Avec "Scenario", Jean Pierre Como se fait son cinéma : avec une formation plus étoffée cette fois, en quartette auquel se surimpose cor et basson selon les besoins, il plonge dans les délices du cinémascope, version Fellini-Rota (hommage explicite dans "Nino"), s'inspire à sa façon de Dino Risi, Ettore Scola, Giuseppe Tornatore, Emanuele Crialese. On l'avait découvert avec étonnement "novelliste" (était-ce le même Jean-Pierre Como claviériste du groupe jazz-rock Sixun qui s'essayait à l'acoustique et aux souvenirs d'enfance ?), on le retrouve metteur en son d'un film de près d'une heure, dont chaque titre serait un épisode monté avec efficacité et swing, un panoramique du cinéma italien des trente dernières années. Cela bouge, indiscutablement, entraîné par le drive chaleureux d'André Cecarelli ou Stéphane Huchard ("Il ballo") et avec l'appui de Stéphane Chausse irrésistible à la clarinette dans "Signore et Signori" ou dans "Paradiso".
Voici un album qu'appréciera à coup sûr un large public, s'il aime le piano sensible, romantique, fougueux et tendre. A noter aussi un bonus track original sous la forme d'un clip/court métrage (thème oblige) "Tana per Lorenzo" de Julien Caumer. Il ne suffit pas d'entendre la musique, il faut encore la voir et c'est ce que nous permet Jean Pierre Como avec ce "Scénario" d'un film à venir. |
|
|