| | | par Francois Branchon le 02/02/2007
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| On a découvert Jeanne Balibar en 1998 dans "Dieu seul me voit", le film de Bruno Podalydès, particulièrement dans cette séquence hommage à Hergé, le dîner en tête à tête au restaurant syldave Chez Klow reconstitué ("Le sceptre d'Ottokar") : femme fatale presque malgré elle. D'un génial Rivette la tête sur les toits au plus alimentaire des "Rois maudits" avec l'autre Jeanne, la Balibar habite tous ses rôles d'une aura magnétique et douce, attirante et distante... une présence... Aussi, même si elle n'a rien d'une chanteuse (selon les critères de discipline olympique d'une Star Academy), elle a toutes les raisons de chanter.
On attendait l'atmosphère intimiste de "Paramour" son premier album, avec une voix qui glisse, anguille entre les mots... Certes ces ambiances se retrouvent sur la majorité des intros avec contrebasse solitaire en avant, mais des arrangements plus appuyés qu'auparavant - que de synthés et de riffs de guitares ! - l'obligent souvent à bien vite forcer une voix à l'évidence pas équipée pour ça ("Rien", "Ton diable", "Sex & vegetables"...). Sans retenir la diversion charleston ("Wish u"), "Slalom dame" marquerait-il le refus de Jeanne Balibar de ce chemin étroit entre Bardot ("Cinéma", "Deux fois") et Birkin ("L'irréparable") où elle parvient pourtant à si bien se faufiler et à installer sa touche ("Panama" ou "Neologie" qu'on croirait composé par Ferré). Déception. |
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