| | | par Sophie Chambon le 27/11/2001
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| Un moment étrange, intercepté lors dune réunion à limproviste du trio, le temps dun week-end new yorkais, près de trente ans après l'album mémorable "Fusion". Douze pièces au titre instantané comme des haikus, "turns", "we agree", "someone" illustrent les variations tout en transparence dune sensation, ou dune éphémère présence. Une vision plutôt intemporelle, une quête dun certain absolu. Paul Bley sharmonise sans éclat, sobrement quand il accompagne Giuffre. Mais on aime lentendre seul au piano dans "Owl eyes" (clin dil au producteur ?) ou dans une course poursuite avec lui-même dans "Clusters". Il sait aussi être brillant avec Steve Swallow dans un trop court "Endless melody". Sinon Jimmy joue free et invente à la clarinette, comme il a pu le faire au soprano, dautres inflexions 'nuageuses ou liquides' selon les mots de l'auteur de "Free jazz, black power" Philippe Carles. L'album démarre dans une "Clarinet zone" qui klaxonne un peu à la Gershwin, se poursuit par des modulations aiguës et dérangeantes parfois, et se termine incidemment "By the way" sur un rythme plus enlevé, presque dansant.Un traité de métaphysique difficile à avaler parfois, sans thème accrocheur, mais sur lequel il faut savoir revenir. Pour en goûter la substantifique contenance. |
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