| | | par Francois Branchon le 01/03/1999
| Morceaux qui Tuent Don't start me talking
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| Le vieux bluesman originaire des bords du Mississippi fut le pionnier qui introduisit la guitare électrique dans le Chicago blues, donnant un coup de jeune, le "groove", aux vieux plans de Muddy Waters. Pas étonnant qu'il devint ainsi un des gourous de la classe biberon anglaise des 60's (les Peter Green, Eric Clapton, John Mayall, Keith Richards, Jimmy Page...), tous alors en instance de porter leurs groupes, nourris de blues noir américain, sur les fonds baptismaux. On peut bien sûr élargir le cercle des admirateurs aux indigènes américains, Taj Mahal, Stephen Stills et Jimi Hendrix en tête. Sous la férule du label Atlantic, la majorité d'entre eux a répondu présent pour cet hommage au vieux Jimmy Rogers. Appuyés sur une rythmique noire (Ted Harvey à la batterie, Freddie Crawford à la basse et Johnny D. Lane à la guitare rythmique), ils viennent tous, à tour de rôle, accompagner la guitare et les vocaux de Jimmy : Eric Clapton (2 morceaux), Jagger et Richards (2 morceaux), Jimmy Page et Robert Plant, Taj Mahal, Stephen Stills... Jimmy Rogers est mort juste après les derniers enregistrements de cet album. S'il avait pu l'entendre mixé, il aurait pu sentir de très près l'affection de ceux venus lui rendre hommage. Pas d'exercice de style ici, pas de présence pour se montrer ou se "faire entendre", juste des musiciens venus signifier une reconnaissance et honorer une dette, envers celui qui, un jour ouvrit leurs oreilles à un monde nouveau. Les plus réussis sont les deux auxquels participent Keith Richards et Mick Jagger ("Don't start me talking" et "Goin' away baby"), laissant au passage imaginer ce que doit être un concert de blues des Stones dans un petit club. |
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