Silvert one blues

Joe Louis Walker

par Francois Branchon le 28/11/1999

Note: 7.0    

Joe Louis Walker, bluesman californien noir est curieusement venu à jouer le blues par des blancs. Bien sûr son père passait Howlin' Wolf à longueur de temps sur le Teppaz, mais ce sont les Rolling Stones qu'il écoute au lycée qui le décident à monter son premier groupe, puis Mike Bloomfield avec qui il va jouer une année durant, lorsque l'Electric Flag enflamme les scènes de San Francisco. Bloomfield va lui ouvrir les portes de la scène noire californienne, qui le ramèneront vers le Delta et ses maîtres, Howlin' Wolf et Fred McDowell. Sa musique n'est pas coulante, mais plutôt abrupte, avec un jeu de guitare loin du plein et du délié d'un Albert King (qui fréquentait les mêmes Fillmore West et Avalon Ballroom en 1967) mais celui d'un écorché vif impatient. A l'exception de "Crying won't help you" et "It's you baby" à la guitare acoustique et bottleneck, les tempos des dix autres morceaux sont uniformes (pas de "grand" morceau lent comme il se doit dans tout disque de blues), mais une musique sèche, immuablement soutenue par un piano boogie (Kenny Wayne), juste colorée par l'harmonica de James Cotton et la deuxième guitare (Alvin Youngblood Hart).