| | | par Sophie Chambon le 27/10/2002
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| Keith Jarrett est lartiste ECM par excellence, dune fidélité exemplaire au label qui lui a donné la gloire avec le "Köln concert" (1976) qui mérite plus quaucun autre disque les qualificatifs de "historique" et de "mythique". Un de ces grands moments que finement, le pianiste a décidé d "oublier" dans ce double compact consécration. Un menu constitué de solides pièces de résistance cependant. Cette compilation est accompagnée de notes de pochette rédigées par Keith en personne, et on peut se douter quil a opéré une sélection rigoureuse des titres à garder. Il sen explique minutieusement, regrettant léviction de certaines plages, beaucoup trop longues, avec Jan Garbarek. Sinon un de ses critères de choix est lié au souvenir de lenregistrement, ou au concert lui-même. Car Jarrett a décidé dopter pour limprovisation et il livre là un authentique manifeste en homme-orchestre, au piano, à lorgue, au clavecin, à la flûte, au soprano, aux diverses percussions. Ce choix de divers instruments montre la richesse des registres, répertoires, couleurs densemble (la tentation du classique le démange déjà dans ses solos à lorgue des "Hymns"/"Spheres" de 1976, ou dans ceux au clavecin des "Book of ways" de 1986). Lyrisme et décantation : attaque incisive, articulation nettement détachée, chaque note prise comme définitive, mysticisme de son inspiration dans les "Spirits" de 85, mais aussi dans certains albums particulièrement inspirés de son quartet scandinave comme "The journey home", avec Jan Garbarek. Aucun ordre chronologique dans ces titres et très peu dextraits de son trio de vingt ans à présent, avec les autres superstars, Gary Peacock et Jack DeJohnette. Gageons que Keith Jarrett qui a le sens de la durée nous prépare un deuxième ":rarum" aussi impeccablement calibré. http://www.ecmrecords.com/ecm/artists/47.html |
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