| | | par Francois Branchon le 29/06/2000
| Morceaux qui Tuent Africana Ritual
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| L'histoire de "Gillespiana" est étonnante. Alors jeune pianiste tout juste entré dans la formation de Dizzy Gillespie, Lalo Schiffrin se voit proposer par le maître d'écrire un titre ou deux pour la formation. Trois semaines plus tard, l'aubaine a pris la forme d'une suite de six morceaux, arrangés, dédiés à la personne de Dizzy : "Prelude", un hommage à ses difficultés personnelles (résolues par la musique), "Blues", allusion à Cheraw sa ville de naissance de Caroline du Sud et lieu de sa découverte du gospel et du blues, "Panamerica", hommage aux rythmes latino-américains et à son talent de les avoir intégré dans sa musique dès les années quarante, "Africana" en hommage à ses ancêtres et enfin "Toccata", synthèse des quatre mouvements précédents. Dizzy Gillespie a joué "Gillespiana" aux quatre coins du monde en concert. Lalo Schiffrin avec ses six musiciens (dont le saxophoniste Paqueto D'Rivera) et à la baguette du big band de la WDR de Cologne l'a réenregistré lors de ce concert de 1996. Une reprise toute en finesse, à la puissance souple, à l'élégance distinguée ("Blues") dont émergent les treize minutes fabuleuses de "Africana" : une intro grandiose (percussions et trompette de Markus Stockhausen) accouchant d'une ballade hypnotique, fascinante et magnétique, du niveau d'un "Bolivia" (Gato Barbieri). Le deuxième Cd est une variation sur des thèmes de danses, caribéens ("Montuno", "Martinique"), espagnol ("Fiesta"), argentins ("Pampas") et surtout africains avec le flamboyant et méditatif "Ritual" aux nuances sud-américaines. |
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