Rhythm and stealth

Leftfield

par Francois Branchon le 21/09/1999

Note: 5.0    
Morceaux qui Tuent
Dusted


Attendu depuis presque quatre ans, "Rhythm and stealth", second album de Leftfield, était presque plombé avant sa sortie, tant les impératifs de chef d'œuvre s'attachaient au successeur de "Leftism", répertorié en son temps comme classique de la dance music, propulsant du même coup au firmament médiatique un groupe capable d'intéresser à son électro-transe-reggae un public autre que strictement techno. Le duo, Neil Barnes et Paul Daley a changé ses accompagnateurs, remplaçant John Lydon par Afrika Bambaataa et Roots Manuva. L'album s'ouvre impeccablement avec un immédiatement dansant "Dusted", se poursuit avec un décapant "Phat planet" (entre "Firestarter" de Prodigy et "Window licker" de Aphex Twin). La suite est plus chaotique, alternant le très bon ("Afrika Shoh") et le franchement casse-burnes ("Double flash"), jusqu'à pousser le bouchon un peu loin avec "Dub gussett", maquillage de la trame rythmique de leur "Song for life" de 1993 ! Quatre ans en studio pour ça ? Comme les autres poids lourds de la dance, Orbital et Underworld, Leftfield aura raté cette année son album. Les habits de "musiciens du futur" ne seraient-ils pas un peu trop larges ?