Les Lionceaux (Collection Twistin' the Rock vol 16)

Les Lionceaux

par Francois Branchon le 21/02/2002

Note: 6.0    

Suivant les canons de l'époque mid-sixties française adolescente, Les Lionceaux biberonnent à la vigoureuse source pop anglaise, adaptant l'intégralité de leur répertoire, mais leur statut de rare groupe d'une scène très orientée chanteur/chanteuse solo accentue impitoyablement l'aspect photocopie (de piètre qualité) des groupes d'Outre-Manche. Rétrospectivement (et grâce au beau travail de restauration des bandes d'origine), le groupe parvient à sonner à peu près convenablement, les chansons à prendre une petite patine kitsch sympathique, mais le mixage privilégiant les voix, constamment en avant, devient un sacré handicap quand on chante comme des pieds et condamne à la caricature. Les Lionceaux, qui avant de se séparer au printemps 1966 ont pour nouveau membre le débutant Herbert Leonard (qui n'a donc pas encore traduit le Jefferson Airplane !), publient 7 Ep entre 1963 et 1965, matière de cette intégrale. Seconds couteaux souriants et pistonnés (ils sont habitués des premières parties de Hallyday sur scène, Hubert (Wayaffe) de Europe No1 est leur parolier, ils signent l'indicatif de l'émission Salut Les Copains sur la même station...) ont donc traduit à tour de bras, notamment dix titres des Beatles : "It won't be long" ("Le temps est long"), "I wanna be your man" ("Je te veux tout à moi"), "Don't bother me" ("Mais ne viens plus"), "All my loving" ("Toi l'ami", déjà traduit par Richard Anthony), "Can't buy me love" ("Je n'peux l'acheter"), "Ask me why" ("Je suis fou"), "A hard day's night" ("Quatre garçons dans le vent"), "This boy" ("Cette fille"), "Tell me why" ("Dis-moi pourquoi") et "No reply" ("Ne ris pas"). Restant dans l'acceptable, l'adaptation de "All the day and all of the night" des Kinks ("Le jour, la nuit, le jour"), de "Gone, gone, gone" des Everly Brothers ("Mourir un peu", aïe les voix...), de "Time is on my side" des Rolling Stones (le très honorable "Passe le temps sans toi"), de "Hey hey good looking" de Chuck Berry ("Hey hey Bo Diddley") ou encore de "Needle and pins" de Jack Nitzsche, dans une version très loin de celle - magnifique et presque meilleure que l'originale - de Petula Clark ("La nuit ne finit pas").