| | | par Jérôme Florio le 25/05/2003
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| En Suède, pays voisin du jeune label norvégien Osito Records, il existe un célèbre conte pour enfants dans lequel un garçon pas très sage, Nils Holgersson, fait un voyage initiatique sur le dos d'une oie sauvage. Sollicité par un violoncelle, un piano, un confortable tapis de guitares acoustiques, le coeur gonfle et aimerait bien s'envoler par la fenêtre du grenier pour rejoindre le petit Holgersson : mais plutôt que Nils, ce sont les Nits ou les Trash Can Sinatras que l'on retrouve, ces amis qui ne nous veulent que du bien. "Her sunlight trap", baignée d'une prenante mélancolie solaire, n'accepte de parler au monde que de dessous sa couette (en plumes d'oie). On reste sur l'oreiller avec "Twilight serenade", courte berceuse au piano qui semble sortie d'un poste radio d'avant-guerre aux grésillements un peu artificiels. Sur "The universe & the watermelon rose", la candeur est tempérée par des sonorités plus adult-pop, une rythmique affirmée : les Magic Pillows donnent l'impression d'avoir grandi trop vite, d'être passés prématurément à l'âge des certitudes. "Fairyland", avec son xylophone, recèle néanmoins de jolies parties vocales chantées en canon par Frode Helberg et Camilla Bruerberg.
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