Six degrees

Mark De Clive-Lowe

par Olivier Fassinotti le 29/12/2000

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Day by day


De la "Drum'n Bass" néo-zélandaise fortement teintée "Latin Jazz", voilà une sortie plutôt originale ! Premier essai solo de Mark de Clive-Lowe, "Six degrees" est un disque au son chaud réunissant la matière acoustique et les sons électroniques. Pourquoi chaud ? Les percussions d'abord. Elles vous propulsent au Brésil mais aussi sur cette île appelée Cuba. Congas et claves enchantent les morceaux "Roundtrip", "El dîa perfecto", "Restless"... Ensuite, l'instrument de prédilection de Mark, le clavier. Il s'installe souvent en premier lieu. Maîtrise parfaite des sons de Fender Rhodes. Plans "jazz", "salsa", "samba", originaux sans redondance. Bref, Mark et clavier font bon ménage ! Ses différentes collaborations précédentes, Metalheadz, remixes pour 4heroy, y sont sans doute pour quelque chose. En écoutant "El dîa perfecto", on plonge dans une atmosphère digne d'un carnaval de Rio futuriste. Seulement, la musique ne s'emballe pas. Le crescendo attendu n'arrive pas. Sur "Cosmic echoes", le morceau suivant, retour en terre européenne et ambiance "night club" londonien. Ca swingue grave ! Le neo-zélandais sort de derrière les fagots une "house" du plus bel effet et malgré les nappes de violons aseptisés un peu superflues, le pari est gagné, on balance la tête à chaque coup de grosse caisse. Avec "Day by day" ça y est, on quitte le sofa et on danse, basses rondes, mid-tempo et voix charmante envoûtent les jambes. Mais après, le ton baisse progressivement et on songe sérieusement à se rasseoir. La fin du disque, moins dansante, évoque des souvenirs "Drum'n Bass" plus communs. Malgré une intensité en dents de scie, "Six degrees" mérite l'attention des amateurs du genre. Album à cheval entre salon et dance floor.