| | | par Francois Branchon le 04/11/2006
| Morceaux qui Tuent What you do to me
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| Qu'il est devenu commun de croiser une pedal-steel guitare à chaque coin de fjord norvégien ! Il faudra bien un sociologue pour se pencher un jour sur cet attrait des Scandinaves du nord pour la musique des étendues sans fins américaines... De sud-Coréens ensardinés on pourrait comprendre ce désir d'espace, mais de Norvégiens !? Ceux de Minor Majority n'échappent donc pas à ce courant en vogue, et question forme, ils ont tout juste : atmosphères languides du meilleur effet, pedal-steel guitare à rendre jaloux un Ben Keith ou un John David Call (préposé chez Pure Prairie League) et langue américaine maîtrisée "comme là-bas" (vérifiée auprès d'un citoyen californien, qui les a cru du pays)... Tout coule donc, mais comment se fait-il que la lassitude n'attende pas la mi-album... ? Les textes peut-être, trop linéaires, en abordant le systématique même thème du type qui cherche sa copine et se prend des râteaux, les mélodies et les rythmiques plus sûrement, trop bien huilées, monocordes et vite monotones, à l'exception de "Alison" (un peu plus enlevée), du morceau d'intro "Wish you'd hold that smile" (gimmick charmant), de "No particular girl", assez captivante bien que consciencieusement pompée sur "Ohio" de Neil Young et de la tristesse infinie du morceau final "What you do to me".
Travail d'orfèvrerie sur la forme, sans défaut (n'en n'est-ce pas un...?), "Reasons to hang around" comblera les amateurs d'ambiances jolies et douces. Mais il sonne bien creux. |
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